Paul-Henri FOUCHER (1810-1875), dramaturge, journaliste, beau-frère de Victor Hugo.

Correspondance de 5 lettres autographes signée adressées à une "belle" ou "chère" tragédienne du théâtre de l'Odéon. 2 pages in-8 ; 1 page 1/2 in-8 ; 1 page 1/2 in-8, déchirure au pli ; 1 page in-8 ;  1 page in-8. Slnd.

Dans la première lettre, Paul-Henri Foucher, beau-frère de Victor Hugo, écrit avoir vu la première de Lucrèce (Lucrèce Borgia, le drame de Victor Hugo créé en 1833). Il lui vient alors l'idée de faire répéter à sa correspondante un rôle. Il cite également la célèbre tragédienne Agar (1832-1891).

L'ajournement de Lucrèce ne lui fait plaisir car il la verra moins or "Nul ne vous a analysée comme moi", lui fixe un rendez-vous en lui offrant cette possibilité : "Ou si réellement vous êtes embarrassée de parent, voulez-vous accepter une loge pour eux et pourrai-je aller vous dire un mot ?". Il se propose encore de passer la voir à l'Odéon et en post-scriptum lui demande si son manuscrit a bien été remis à Chilly (le directeur de l'Odéon, Charles de Chilly, à partir de 1867) par Taillade (l'acteur Paul Félix Taillade du théâtre de la Gaîté).

Dans la troisième lettre, Foucher se fait encore plus lyrique : "vous avez en moi un ami qui veut apporter dans votre vie secours, courage, conseils de son expérience, dévouement constant, inaltérable - (...) sans réciprocité - jamais, jamais le moindre dérangement, le moindre ennui, la plus légère contrariété". Il lui fixe un rendez-vous et lui demande une nouvelle fois si son manuscrit a été remis à Chilly.

Dans la quatrième lettre, il évoque son travail et toutes les premières auxquelles il doit assister pour son travail de critique.

Enfin, dans la cinquième lettre, il a été contrarié par le fait qu'il n'a pas pu lui parler alors qu'il était venu exprès pour cela : "Vous n'aviez avec vous qu'une amie qui pouvait se retirer un moment mais vous êtes restée gardée contre moi comme contre un malfaiteur. Cela, je ne vous le cache, m'a été profondément sensible". Il lui écrit qu'il sera toujours néanmoins son ami.