Pierre-Jean BÉRANGER (1780-1857), chansonnier, poète.

Lettre autographe signée adressée à Madame Frank (patronyme orthographié Franck dans la lettre), épouse du peintre d’histoire Franck. 3 p. in-8. 1838.

Béranger s’excuse d’abord de n’avoir pu répondre avant à sa lettre et philosophe sur sa vie et ses besoins : « des occupations et de nombre de tribulations de fortune ne m’en ont pas laissé le temps. En vain je cherche le repos, le besoin de mon âge ; il paraît qu’il n’est pas facile de le trouver, et que si bornés que soient nos besoins et nos désirs, ils ne sont pas une garantie contre les mécomptes de fortune ».

Répondant à la demande de sa correspondante, il lui dit que Chatellain (le journaliste Eugène Châtelain) ne s’occupe presque plus du journal. Il lui conseille que son mari fit la connaissance « de quelqu’un de nos jours faiseur de feuilletons artistiques » pour parler des œuvres de son mari, Monsieur Frank, or, lui ne connaît personne. « Quand on vit loin du monde, on ne peut guère rendre de ce service : même auprès de mes anciennes connaissances mes lettres aujourd’hui restent bien souvent sans effet ». Cela n’est pas la peine de se recommander de lui, « pauvre artiste ».