Olympe CHODZKO (1797-1889), née Maleszewska, écrivaine, traductrice.
Épouse de l’historien polonais, géographe et homme politique, le comte Léonard Chodzko (1800-1871), elle collabora à la rédaction de l’ouvrage collectif La Pologne historique littéraire monumentale et illustrée (1839-1841) publié sous la direction de son époux.
Plaidoyer féministe pour Mélanie Waldor.
Lettre autographe signée adressée à l’écrivain et critique de théâtre Jules JANIN (1804-1874). 3 p. in-8. Adresse d’envoi, marques postales, traces d’un cachet d’ouverture. Année ajoutée postérieurement : « 1er avril 1841 ».
Se rappelant à son souvenir : « Vous ne vous souvenez sans doute ni de mon nom, ni de mes lettres, ni de mon amitié, ni de votre bienveillance », elle lui écrit pour une femme et son drame. « La femme c’est Me Waldor [la romancière et dramaturge Mélanie Waldor (17961871)], le drame c’est celui qui sera représenté lundi à la Renaissance ».
« Vous détestez les femmes dites de lettres et vous abominez les drames et vous avez deux fois raisons. Moi j’ai souvent été la femme de lettres, de cette monstruosité inconvenante, mais quand une pauvre femme ne veut point faire du ménage, ne peut pas cirer les bottes, ne veut pas faire autre chose, il faut bien écrire pour vivre et qu’elle fasse des drames pour acheter des robes pour manger et pour payer des trousses qui souvent font les personnes qui réussissent ».
« Me Waldor c’est par nécessité et elle y met un courage inestimable ». Olympe Chodzko a entendu trois fois la lecture de son drame, l’a fait lire à Marie Dorval (l’actrice), souligne qu’il n’y a « presque pas d’assassinats »…
Elle lui recommande ce drame « presque à mains jointes (…) Laissez-moi un tout petit mot d’espoir et d’encouragement, soyez roi, toujours, et bon prince quelque fois ».
La pièce dont il est question est L'École des jeunes filles, un drame en 5 actes, Paris, Renaissance, 29 avril 1841.
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