Denise (Paul) POIRET (1886-1982), mannequin, muse et épouse, du couturier Paul Poiret de 1905 à 1928.

Lettre autographe signée « D » probablement adressée à André DUNOYER DE SEGONZAC. 3 pages in-8. 1943. En-tête.

Touchante lettre d’une figure de la mode qui, en pleine guerre, est dans le besoin.

Denise Poiret a besoin d’argent et souhaite vendre des dessins. André Dunoyer de Segonzac les lui achète. Elle ne s’y attendait pas...

« Je suis confuse de t’avoir parlé de ces dessins. Je n’avais aucunement pensée que tu pourrais les acquérir et c’est par curiosité que je te proposais de les voir et aussi en pensant que tu pourrais connaître un amateur de ces sortes de choses. Je te connais assez bien pourtant. Mais je n’avais plus pensé à ta bonté naturelle qui te fait dépanner les vieux amis ». Elle va les faire déposer rue Bonaparte et accepterait qu’il change d’avis, de même qu’elle s’inquiète de savoir si leur valeur n’est pas exagérée.

Denise Poiret évoque aussi la « Croisière » du peintre qui « est entre les mains du vieux B…(?) qui s’interrompt de sa pêche au bois dans la rivière (c’est sa seule possibilité pour se chauffer) pour recoller les photos en fuite. Je suis sûr qu’il est content de ce petit travail car il t’aime bien ».

Elle conclut : « Cher vieil André j’espère bien (…) avoir la possibilité de passer un soir à ton atelier voir ces dessins qui me touchent le fond du coeur ».

VENDU