Vicomte de Charny

Vicomte de Charny, XIXe siècle, homme de lettres, historien amateur.

 

L’homme de lettres signe « vicomte de Charny ». On apprend par les lettres qu’il ne vit pas château de Villeneuve mais à Marquion (Nord Pas-de-Calais). Notons qu’un « vicomte de Charny » a publié en 1860 dans la Revue de Toulouse et du Midi de la France un texte intitulé : La Lettre anonyme. Dans quelques recueils imprimés d’époque, car il signe également des poésies sa signature est suivie de « K. de R. ». Serait-ce alors un pseudonyme ?

 

6 lettres autographes signées (2 lettres in-12 et 4 lettres in-8, 18 p.) et 2 manuscrits autographes signées (Une découverte artistique (5 p. in-8) et Une découverte historique. Une fable de Napoléon. Avec des notes par le vicomte de Charny (17 p. in-8), le tout adressé au bibliothécaire et archiviste Louis PARIS (1802-1887), directeur la revue le Cabinet historique. 1855.

1) Dans les courriers dans lesquels le « vicomte de Charny » nomme Louis Paris « le sieur bibliophile », « le savant bibliophile », « l’habile écrivain », on hésite entre la volonté de cette personne de s’inscrire à tout prix dans les lettres historiques et peut-être un certain sens de l’enjolivement. Très intéressé par la revue du Cabinet historique, il ne tarit pas d’éloges sur le projet.

2) Les deux manuscrits ont sans doute été envoyés à Louis Paris en tant qu’article à publier.

« La fable de Napoléon » en 1782 écrite à 13 ans est déjà bien connue à son époque.

« César, chien d'arrêt renommé,

Mais trop enflé de son mérite

Tenait arrêté dans son gîte

Un malheureux lapin, de peur inanimé (…) »

Le vicomte de Charny l’interprète abondamment.

 

« Une découverte artistique »

Le texte du vicomte de Charny ne parut pas dans la revue du Cabinet historique mais dans la Tribune artistique et littéraire du Midi, revue mensuelle publiée sous les auspices de la Société artistique des Bouches-du-Rhône, directeur : Chaumelin, 1857.

« Nous sommes heureux aujourd’hui de pouvoir révéler aux lecteurs du Cabinet historique une collection de chefs d’œuvre là où l’on s’attendait le moins à la rencontrer… c’est-à-dire aux portes d’une cité éminemment artistique qui les a ignorées ou méconnus… aux portes d’Orléans », chez un certain Antoine Auvray. Il détaille ce qu’il a vu chez ce monsieur :

1) un tableau de Rubens représentant Saint-Christophe passant le gué. Il le décrit.

2) La Vierge à la pomme, « chef d’œuvre de l’école italienne » avec dédicace, œuvre qu’il attribue à Léonard de Vinci.

3) Un dessin de Michel-Ange représentant la Sainte-Famille.

4) Un paysage de Jean-André Both.

5) Le Christ et le centenier.

6) deux œuvres de Watteau, l’un un dessin Comédie italienne, l’autre représente la toilette d’une grande dame par une négresse.

7) Une étude de Paul Poller. « Ce tableau provient de la magnifique collection du duc de Choiseul-Praslin.

8) Un paysage avec un grand chemin, une toile de Nicolas Poussin.

Il y a 17 numéros…

 

 

Antoine Auvray fut un antiquaire et collectionneur d’art originaire d’Orléans. Il vendit en 1879 un tableau au musée de Versailles censé représenter Jeanne d’Arc ce qui fut contredit par des historiens.

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