Edgar de TRENTINIAN (1851-1942), général de division en Indochine (1873-

1892) puis en Afrique, gouverneur du Soudan français (1895-1899), membre fondateur de l'Académie des Sciences coloniales

Lettre autographe signée. 1 page in-4. 1936.

Le vieux général livre ses réflexions pour contrer l’Allemagne : il faut s’allier à l’Italie et regarder vers la Méditerranée. Il précise son opinion à l’égard de l’Italie. « Il fallait choisir entre l’Anglais et l’Italie ». « L’Anglais nous a lâché en 1870. En 1914, Anvers menacé ! Il a compris – sa frontière est sur le Rhin. Il ne marchera plus contre la France.

Quant à son aide, elle vaut 0. » Elle pourra « tout au plus maintenir ses grandes voies de communication et pas comme celle passant par la Méditerranée – l’Amiral Docteur (Jules-Théophile Docteur, officier de marine français) a déclaré qu’on ne peut plus faire de blocus des côtes ». De plus « Elle n’a pas un soldat à nous donner ». « Il nous faut la Méditerranée à tout prix, donc s’allier à tout prix avec l’Italie. Espérons que la question autrichienne la ramènera un peu à nous ». L’Allemagne deviendrait notre alliée. « Mussolini est un grand homme

d’État donc (...) pas de politique de sentiment ». « Nous comme les Anglais nous faisons de la politique du sentiment –

comme rien de plus nous bêlons la paix ! Nous nous agenouillons devant l’Allemagne. Lisez d’Ormesson » (le diplomate André d’Ormesson).