André FONTAINAS (1865-1948), poète et critique d’art, Belge de naissance
2 lettres autographes signées au poète Paul FORT. Août et novembre 1917.
4 pages et demie in-12.
Fontainas flatte le poète et lui demande un service « inattendu et bizarre »
La première lettre débute par un bel hommage à Paul Fort. Fontainas a reçu
l’édition du recueil de contes Si Peau-d’Âne m’était conté. « Peau d’âne nous
est conté (…) avec un renouvellement exquis de fraîcheur, de spontanéité, de
grâce et d’inventions lyriques – et toute l’âme, l’imagination, la fantaisie de
la vieille poésie populaire se sont trouvé en vous, Paul Fort, en vous seul un
refuge ». Il cite Maeterlinck qui a écrit la préface le désignant comme
« poète intégral ». Lire un de ses poèmes est toujours une « bonne bouffée
de poésie naturelle » même s’il goûte certains poèmes moins que les autres.
« Ce serait mal vous aimer que d’aimer sans distinction (…) tout ce que vous
avez écrit ». Il reste cependant « le poète » et « c’est ce prodige qui confond
et émerveille ».
Après ce long dithyrambe, il va lui demander un service « inattendu et bizarre
». Fontainas loge temporairement chez lui une amie réfugiée, épouse
d’un soldat belge qui se bat au front. Celle-ci a habité dans un hôtel du 5e
arrondissement à Paris mais ne peut plus louer de chambre. Pour des raisons
de commodité administrative (ne changer ni d’arrondissement ni de
commune) et ainsi continuer de toucher ses allocations, il demande à Paul
Fort de la domicilier provisoirement chez lui dans le 5e arrondissement.
La seconde lettre nous apprend que Paul Fort a accédé à la demande d’André
Fontainas et que cette dame souhaite, ayant retrouvé un domicile officiel
dans la 5e arrondissement, passer le remercier ainsi que sa compagne
Germaine d’Orfer.
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