Henri Massis (correspondance 24 lettres autographes)

Henri MASSIS (1886-1970), critique littéraire, essayiste, historien de la littérature.

 

Correspondance de 24 lettres autographes signées adressées à Henri Devaux, travaillant dans les mondes de l’édition ou de la librairie. Enveloppes conservées. 1954-1962.

 

1) 17 novembre 1953, 1 p. ½ in-8. On apprend dans le cours de la lettre qu’Henri Devaux souhaite faire un entretien.

« Mais non, cher Monsieur, nos amis exagèrent en vous dépeignant de façon si noire les conditions qui (…) de ma vie. Si elle a connu des difficultés, des (…), des inquiétudes aussi dans ses affections les plus proches, au de ces dernières années, elle demeure éclairée de ces flammes intérieures que furent ces nobles amitiés par nous-même nommées.

Puisqu’il m’est encore donné de pouvoir les servir et de les faire encore briller - votre exemple en témoigne – que demander d’autres à cet âge de la vie où me voilà venu.

L’élan qui vous a fait m’écrire, et d’un ton si touchant, suffirait à écarter dans l’ombre les contrariétés du destin qui, elles aussi, ont leur (…). Il faut d’abord tenir, et des sympathies comme la vôtre sont de ces grâces cordiales, de ces belles surprises qui font reprendre course. Ai-je besoin de vous dire que je serai personnellement heureux de vous connaître, de causer avec vous ? »

On a donné à lire à son correspondant ses Évocations, il propose ensuite son ouvrage en plusieurs volumes Maurras et notre temps. Il les nomme ces personnes des « ombres vivantes »« c’est à leur présence que je dois le mouvement qui vous a porté vous, jeune écrivain, à vouloir me rencontrer… ». Il lui demande, malgré un emploi du temps très chargé, de la contacter.

 

2) 27 novembre 1953, 1 p. in-8. L’homme de lettres est très occupé : « Deux articles à écrire sur Barrès à propos du trentième anniversaire de sa mort ; un discours à préparer pour un dîner de L’Œillet blanc que je préside le 4 décembre ; le Bulletin des lettres comme chaque mois. Sans parler de toutes les besognes ».

 

3) 28 janvier 1953 (sur l’enveloppe c’est bien 28 janvier 1954, l’écrivain s’est trompé d’année), 1 p. in-8. Il a rendez-vous avec Flammarion concernant les Œuvres capitales de Maurras. Il écrira quelques lignes sur un exemplaire d’un ouvrage sur Maurras appartenant à Henri Devaux.

 

4) 12 mars 1954, ½ p. in-8. Il n’aura que peu d’instants à lui donner. Il est débordé.

 

5) 24 mars 1954, 1 p. in-8. « Ai-je besoin de vous dire ce que j’en pense ? J’étais jeudi à l’Académie : je suis parti quand Landelle a prononcé – et de quelle voix – l’abominable phrase qui suscité la première réaction de François Daudet : je n’en avais que trop entendu ».

Il évoque Le Monde qui a publié in-extenso les discours. « Quant aux ragots des salonnars, laissons cela : C’est le Figaro qui est à l’origine de ce scandale. Quant aux dames qui viennent aux séances de l’Académie, comme elles vont aux conférences des Annales, on s’en fiche… ». Il évoque les lettres de Jacques Maurras.

 

6) 20 avril 1954,1 p. in-8. il est débordé par la révision des épreuves de Maurras et va devoir faire face à des opérations dentaires. Il va lui envoyer un manuscrit et une photo. Il donne l’adresse de Jacques Maurras.

 

7) 20 septembre 1954, 1 p. in-4. Il a été silencieux et s’en explique : « il m’a fallu d’abord mettre en ordre la masse des papiers d’où je vais tirer la substance de ces mémoires que je me suis engagé à publier l’an prochain. C’est une mer où je risque de me noyer quand le chant des sirènes ne m’endort point sur ces plages du passé où il m’entraîne ».

Il vient d’écrire pour Aspect (de la France), un article sur Les Œuvres capitales (de Charles Maurras) dont les deux premiers tomes viennent de paraître. Il travaille sur la mise en page du dernier volume : confessions, paysages, poèmes.

 

8) 10 novembre 1954, 1 p. in-8. Il va parler autour de lui de la situation d’Henri Devaux qui apparemment cherche un emploi dans une maison d’édition.

 

9) 15 décembre 1954 (en-tête Plon), 1 p. in-8 côté horizontal. Il donne des nouvelles de ses occupations et propose un rendez-vous.

 

10) Oranje Hotel (Pays-Bas), sans date, 1 p. in-8. Il doit mettre au point l’édition des Œuvres capitales de Maurras, avec l’éditeur, « avec la famille du maître ».

 

11) 3 janvier 1955, ½ p. in-8. Ses bons vœux, souhaite qu’il retrouve un emploi, ne peux l’aider.

 

12) 23 janvier 1955, 1 p. in-8. Il lui a dédicacé et fait envoyer les « Tendres choses » de Bernard Grasset. Il aurait éprouvé du plaisir à le voir mais il est souvent en visite et fait des déplacements en province.

 

13) 21 mai 1955, 1 p. in-4. « La vie que je mène, ces visites que ma candidature à l’académie m’obligent à faire mes travaux en retard, sans parler de tous les soucis de la vie quotidienne, du temps perdu en pourparlers inutiles, m’ont rendu malgré moi, bien silencieux à votre égard. Excusez-moi ». Il connaît ses tourments pour retrouver un emploi, ne peut l’aider…

 

14) 17 janvier 1957, 1 p. in-8. « J’ai déchiré ce montage, ce collage que j’avais fait de différents morceaux pour parler, l’autre jour de Péguy » et en décline les éléments. Il a tout envoyé à la revue des Écrits de Paris.

Il est joint un carton d’invitation des Cahiers de la Quinzaine pour la célébration du vingt-cinquième anniversaire du premier pèlerinage de Charles Péguy. 13,5 x 10,5 cm.

 

15) 24 janvier 1957, 1 p. in-8 : il répond à ses vœux de bonne année un peu tardivement. Il a été affecté par la perte d’un ami cher.

 

16) 23 avril 1957, 1 p. in-8 : « … je viens dans un essai que je viens d’achever sur Renan (qui est un des hommes qui paraît avoir eu le moins le sens de la Croix), je viens, dis-je, de citer l’admirable commentaire de Catherine Emmerich (Anne Catherine Emmerich, une religieuse mystique). Le connaissez-vous ? (…). Il fut ma consolation quand j’étais dans les prisons du régime ».

 

17) 21 mai 1957, 1 p. in-8. Il a été occupé, en plus de ce qu’il doit faire, à rédiger un texte au nom des Écrivains Combattants sur son ami Michel Psichari dont on commémore le quarantième anniversaire de la mort.

 

18) 18 janvier 1960, 1 p. in-8. « si l’accélération de l’histoire n’abrutissait la plupart de nos congénères », à propos de la multiplication des démarches à effectuer.

 

19) 22 mars 1960, 1 p. in-8. Il le remercie d’avoir écrit une note amicale sur son livre. « Si vous avez le temps de reporter sur votre exemplaire des Lettres de prison [de Charles Maurras], les corrections et les annotations que j’y avais faites, je pourrais vous communiquer les épreuves où elles furent : mais c’est un long travail ».

 

20) 14 avril 1961, 1 p. in-8. Il est débordé. « Je dois remettre mon texte dans trois semaines et je n’en ai pas encore écrit le premier mot. Succéder à un Cardinal est une tâche difficile… »

 

21) 15 septembre 1961, 1 p. in-8. Il ne peut le recevoir le soir à cause de la santé de sa femme. Il est passé le voir à la librairie Julliard mais il n’était pas là. Il aura plaisir à le voir et à causer avec lui du « cher J. Chevalier » (le philosophe Jacques Chevalier.

 

22) 21 septembre 1961, ½ p. in-8. Il aurait plaisir à causer avec lui.

 

23) 12 juillet 1962, ½ p. in-8. « Il faut que nous causions et que nous prenions rendez-vous au sujet du centenaire de Barrès, car j’ai à vous mettre au courant de ce qui se dit, sous le patronage de la Direction des Arts et des Leettres et qui dû à l’initiative des amitiés françaises, dont je suis président ».

 

24) 13 juillet 1962, 1 p. in-8. Il le trouvera chez Lardanchet (100 fg Saint-Honoré) mardi prochain.

 

Il est joint :

- une carte de visite autographe d’Henri Massis (avec enveloppe). 8,5 x 6 cm.

- une lettre autographe signée d’Henri Massis (Paris, sans date, 1 p. in-4) adressée à une dame nommée « Dame blanche », dans la lettre. Celle-ci envoie des textes sur des personnes qu’elle a connues. Ces écrits intéressent Henri Massis. Le premier a été imprimé dans le premier numéro de la revue 1935.

 

« Quand nous donnera-t-elle le Villiers ou le Barbey ? Je voudrais que cela soit très tôt ».

Henri Massis (correspondance 24 lettres)

620,00 €

  • disponible
  • 1 à 3 jours de délai de livraison