José GERMAIN (1884-1964), écrivain.

Lettre autographe signée adressée au journaliste et écrivain Jean GALTIER-BOISSIÈRE (1891-1966). 2 pages in-4. 1947.

José Germain répond à un article de Jean Galtier-Boissière au sujet de la période de l'Occupation. "Qu'on m'attaque peu me chaut, et si je trouve prétexte à rire, j'applaudis de toutes mes mains".

Il rappelle : "Ainsi fis-je avec Jeanson qui m'avait éreinté dix ans et que je défendis de toutes mes forces, devant le conseil de Guerre, avec le Saint-Ex que j'aimais et admirais".

Il note deux erreurs, dont une relative à son procès : 

"Quant à mon procès, il fut tout autre. Cinquante huit témoins appartenant à tous les miliciens et à tous les partis tous inscrits à la Résistance sont venus dire ce que j'avais fait pour eux pendant les 4 ans de l'Occupation.

J'ai commencé à servir fin septembre 1940 avec d'Estienne d'Orves. J'ai terminé ma tâche en juin 44 par le sauvetage du maquis F.T.P. du massif Villelonge (Haute-Loire).

Je fus le premier écrivain français arrêté par les Allemands (10 février 1941) sur dénonciation de confrères. Déjà !"

Dreyfusard et ancien combattant, mais collaborateur de la première heure en 1940 (défenseur du maréchal Pétain, de Pierre Laval, membre du groupe Collaboration), José Germain fut incarcéré d'octobre 1944 à juillet 1946, son procès eut lieu en 1947. Il fut acquitté.