Maurice Bouchor

Maurice BOUCHOR (1855-1929), écrivain, poète.

 

11 lettres autographes signées.

 

A) 6 lettres datées :

- 1892. 1 p. in-12 (avec enveloppe adressée à Monsieur Noël Bazan). [Romancière, poétesse, auteure de contes et de chansons. - Pseudonyme de Blanche Guérard, Mme Veuve Du Bousquet ?]

Il a reçu un livre de son correspondant, il va écrire à M. Picart « dans le sens que vous m’avez indiqué » et suggère d’envoyer un exemplaire à M. Roujon, directeur des Beaux-Arts à Paris.

- 1896. 2 p. in-8. Sans doute à la même personne et la nomme toujours « Monsieur ».

Il lui transmet la lettre de Monsieur Roujon et évoque une souscription.

« Vous m’avez très aimablement suggéré de me servir de la précieuse matière que vous présentée à vos lecteurs. Je ne manquerai de profiter de la permission et de sertir à ma façon quelques-uns de ces bijoux populaires ».

 

« Dans ma prochaine pièce destinée aux écoles, un acte j’emploierai 2 de vos mélodies, en m’inspirant aussi des titres poétiques et je ne m’en tiendrai pas là».

Il propose de signaler son ouvrage à M. Bayer s’il souhaite obtenir « le ruban violet », « je me ferai un plaisir d’en être le solliciteur ».

- 1904. 3 p. in-8.

Il fait le point sur une conférence qu’il va tenir. Des textes seront lus à chaque fois précédés « d’une causerie ».

La Comète (Victor Hugo)

La Muse et l’Ouvrier (Bouchor)

Nausicaa d’après l’Odyssée

Histoire du bonhomme Misère (d’après la tradition populaire de France).

« Avant la Comète (que je réciterai un peu abrégée), je dirai quelques mots sur la science ; mais la science n’est pas faite seulement pour une élite, il faut essayer de la (…) à tous, ce qui m’amène à la Muse et à l’Ouvrier ». (…)

« Ayant un auditoire de jeunes filles, je crois bien de leur parler d’une chose écrite pour elle (Nausicaa), elles y verront d’ailleurs une jeune fille grecque des temps homériques, à bien des égards semblables à ce que nous souhaitons pour la jeune fille moderne, malgré les différences de milieu ; Homère c’est la tradition populaire (…) de la Grèce ; nous avons aussi une tradition populaire de France, très savoureuse, souvent pleine de sens et d’éducation ; j’en donne un exemple par l’histoire du bonhomme Misère à laquelle j’écris un petit épilogue moderne, rejoignant les conclusions de la Muse et l’Ouvrier (…) ».

Il se pose ensuite la question de la longueur de la future conférence et y revient en postscriptum. Il donne rendez-vous à son correspondant.

 - 1904. 1 p. in-8.

« Merci de la provision de force et d’entrain que vous m’avez envoyé ».

 Il donne des nouvelles de son frère, le peintre (neurasthénique) et de la naissance de son deuxième petit-enfant.

 - 1908. 1 p. ½ in-8.

Touché par l’affection de son correspondant. Répondant à une proposition de son correspondant, il écrit qu’il est pris dans des « besognes toujours croissantes et qui grandissent à mesure que les forces diminuent ».

 - 1912. 1 p. ½. In-8.

Il remercie pour l’envoi de vin et d’un panier rempli de mimosa. Il s’apprêtait à lui envoyer de récents volumes qui lui remémoreront des souvenirs « de ce Petit-Théâtre » auquel il s’est intéressé. Il donne des nouvelles des affres de son déménagement si désagréable.

 

B) 5 lettres sans dates :

- 1 p. in-8 adressée à Henry Ferrari, directeur de la Revue Bleue (revue politique et littéraire). Il a recommandé un de ses amis, le poète et romancier Jean TRIBALDY« un écrivain de talent, un modeste, et le meilleur des hommes ».

- 2 p. ½ in-8 adressée à un monsieur qui lui a envoyé son livre. Il s’excuse pour sa réponse tardive et s’en suit une très belle critique d’un ouvrage de poésies apparemment. « Je vous ai lu avec intérêt, plaisir, émotion : il y a dans votre livre des choses poignantes à côté de choses charmantes et délicates. Le sentiment général de tout cela est bien présentée (?) souvent d’une façon exquise bien qu’il (…) des accents virils, comme dans l’épilogue (…) surtout la fin. La dernière strophe, vertueusement belle. Dans le livre, j’aime bien le mélange de langueur, de suavité, de tendresse sensuelle et de palpitations du cœur, surtout quand l’expression se fait plus neuve et plus hardie, d’une élégance plus ferme et plus précise. La (…), entre bien d’autres pièces, a des détails charmants ».

- 1 p. in-8 : « Cher ami, envoie-moi quelque chose de bon (des vers) et promptement. 2 ou 3 pièces à choisir. Si tu n’en as pas une qui te paraisse (décidément ?) meilleure. Je voudrais mettre cela au prochain numéro. Il y aura des vers de Richepin je pense ».

Il a vu Girou (?).

- 1 p. in-12 : « En essayant de mettre l’ordre (!) dans mon cabinet, j’ai retrouvé quelques vieux manuscrits de poèmes ou de préface et les différences d’écritures par lesquelles j’ai passé m’ont paru assez curieuse. Je vous enverrai ces vieux papiers pour le cas où cela pourrait vous intéresser. J’y joins mes deux dernières publications ». Il s’excuse ensuite de son manque de temps de ne pas parvenir à le voir.

 

- 3 p. in-8 : il s’excuse et explique pourquoi, bien que tiraillé, il ne pourra pas devenir membre de l’association. « J’ai écrit à mon excellent ami Maffre [Achille Maffre de Baugé] et je lui ai dit en détail ma manière de voir à ce sujet (…) Il est possible que dans un temps donné je n’aie plus les mêmes raisons de décliner l’honneur qu’on a bien voulu me faire » et transmet ses sympathies aux « mousquetaires ». Il compte voir Maffre de Baugé dans quelques jours et causera de tout cela avec lui.

Maurice Bouchor (11 lettres autographes signées)

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