Adhémar d’Antioche (vers 1850 - après 1910), homme de
lettres
3 lettres autographes signées. 10 pages in-8 et
in-12. 1870 et 1871, deux du château de Selorre (ou Selore). Traces d’ancien
montage.
Intéressante correspondance relative aux événements
politiques : guerre franco-prusienne (allemande), Commune.
Le jeune Adhémar d’Antioche écrit à son professeur le
romancier et publiciste Joanni d'Arsac.
La première lettre datée du 16 juillet 1870 (3 jours avant
la déclaration de guerre de la France au royaume de Prusse) évoque son mal-être
pendant plusieurs moi « tristesse » et « découragement ».
Celle du 18 juin 1871 : « Comment avez-vous
traversé cette seconde épreuve mille fois plus terrible que celle du siège ? »
(il s’agit de l’insurrection de la Commune). « Quel
épouvantable drame à Arcueil ! J’en suis terrifié » (il s’agit du
massacre de Dominicains d’Arcueil le 25 mai 1871 par les Fédérés).
Celle du 20 juin 1871, développe ces thèmes avec lyrisme :
« Je frémis en songeant à nos pauvres, chers Martyrs d’Arcueil, quelle
admirable fin ! Je ne puis vous dire quel sentiment de vénération j’éprouve
pour leur mémoire, car, outre le mérite du sacrifice de leur vie offert à Dieu
pour affirmer la foi qu’on voulait (…) en eux, il y a le courage douloureux de
recevoir la mort par des balles françaises. Périr des mains des enfants de
cette France que nous aimons tant (…). Il honore le sang des « courageuses
victimes qui a arrosé le sol de la France pour arrêter l’invasion, de ces
hommes héroïques qui ont péri dans la lutte de la barbarie contre le christianisme
(…) Le régime du sabre voilà quel serait le remède et malheureusement je ne
vois personne d’assez éveillé pour l’appliquer ». Il craint l’établissement
d’une dictature.
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