René-Louis DOYON (1885-1966), éditeur, écrivain
Manuscrit autographe signé. Les quais de Paris. 9
pages in-4. Sans date. Il est joint
3 lettres autographes signées. Chacune 1 page in-4, 1
avec en-tête « La Connaissance
». 1931-1937.
Belle évocation poétique et topographique de la variété des
quais de Paris.
L’auteur n’a jamais considéré une ville habitable sans
qu’elle soit assise au bord
d’une mer ou qu’elle soit traversée par un fleuve ou une
rivière. Les quais parisiens
possèdent une originalité remarquable bien qu’ils ne soient
pas forcément les lieux
les plus fréquentés de la ville : « Il est fort douteux
qu’une verticalité de pacotille et
une musicalité pour bals de Lappe attirent la curiosité du
promeneur et dirige le
visiteur vers les longs quais qui bordent la Seine dans sa
traversée de Paris. Ils valent
mieux et plus ».
Des quais, il en est « dont la banalité n’offre aucun
plaisir » ; il en est de
« charmants » ; il en est de « déserts ». Il cite les quais
de Bercy, le « quai qui va
d’Austerlitz au pont de Sully », les quais de
l’île-Saint-Louis et de la Cité sur « les
parapets desquels ce fol érotomane de Rétif de La Bretonne
gravait d’insipides et
personnelles inscriptions », les quais qui entourent
Notre-Dame, Tournelle, Montebello,
Saint-Michel. Il cite Enchantements sur Paris de Jacques
Yonnet.
Une des trois lettres accompagnait l’envoi du texte sur les
quais : « Voici ce
qu’entre 4 et 5 heures du matin, on peut écrire sur les
quais où j’ai tant promené
mon chien, où j’ai failli le perdre, etc… ».
Dans la première des deux autres lettres, il demande de
recevoir des épreuves,
dans la seconde, il offre un brouillon de travail de «
L’homme métaphore » (Il s’agit
de son ouvrage : Barbey d'Aurevilly l'homme-métaphore,
1931).
Envoi
SOIGNÉ