Henri LOPEZ, XIXe-XXe siècle, contremaître portugais
purgeant une peine à la Maison centrale de Riom.
Lettre autographe signée adressée, de sa prison de
Riom, à l’inspecteur général des prisons au ministère de l’Intérieur. 4 pages
in-8. 29 mars 1903.
Un détenu inventeur demande sa libération.
« Je soussigné Lopez Henri sujet portugais ancien élève
de l’école des Arts et Métiers de Bragance ex rentier condamné par la cour
d’Aix à 8 ans de prison et à la relégation pour escroquerie, libérable depuis
le 26 février dernier (1903), a l’honneur de venir solliciter votre
bienveillance et se rappeler à bons souvenirs par faits suivants :…».
Contremaître des ébénistes fabriquant des meubles à la
prison de Landernau, il s’est distingué auprès de son correspondant, inspecteur
général lors d’une inspection extraordinaire. Ce dernier lui avait promis qu’il
interviendrait, le moment venu, en sa faveur.
Il rappelle ensuite son parcours, ses pertes d’argent à
Monte-Carlo (« le pays de l’or et de la fortune»), ses escroqueries qui
l’ont conduit à la prison centrale de Nîmes. Puis sa bonne conduite, sa
libération et son retour à Monte-Carlo où il s’est retrouvé « dans la plus
noire misère », commettant à nouveau des escroqueries pour lesquelles il
est condamné à 8 ans de prison.
Il joint à sa lettre un document de la Ligue des droits de
l’homme qui détaille son travail utile et ses efforts. Il a ainsi gravé des
cachets pour l’Administration, peint les portes des gardiens, installé le
réseau électrique pour le service de la centrale de Landernau, dessiné et construit
un nouveau wagon cellulaire, imaginé et construit une presse pour coller les
brosses (pour la maison Papier et Coussin). Il souligne encore son «
innovation pour rapporter de suite sur pierre tout original au moyen d’un
procédé chimique, plus la découverte des métaux sensibles à recevoir aux tables
d’Hertz les ondes électriques à une résistance supérieure de 100 Mtres
applicable à la télégraphie sans fil…».
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