Amédée Boutarel
(1855-1924), musicologue, critique musical
9 lettres autographes signées adressées au
musicologue et bibliothécaire archiviste de l’Opéra de Paris, Charles Malherbe. 1897-1906. Plus de 30 pages
in-8. 2 rectos d’enveloppe conservés. Anciennes traces d’humidité et trous
d’insecte sur les bordures droites de 3 lettres. Sans perte de texte.
Correspondance sur la 9e Symphonie de
Beethoven (8 lettres) et sur Liszt (1 lettre).
3 septembre 1897. 2 pages in-8
Il évoque certaines œuvres de Liszt jouées par Rysler
salle Pleyel ; des transcriptions de Beethoven, Berlioz par Schumann,
Saint-Saens (« Il y a une transcription de la 9e
pour deux pianos qui est une merveille »). « Je veux en venir
à ceci : avons-nous donc tant d’œuvres à entendre que nous puissions
dédaigner et laisser dans l’oubli tout ce qu’a écrit Liszt ? Je ne le
pense pas ». Il y a selon lui des œuvres inconnues qui méritent un essai
renouvelé.
19 février 1898. 3 pages in-8
À propos d’une légende « vraie ou fausse »
qu’il veut raconter à Malherbe à propos de Schiller durant l’été de
1785 et qui serait à l’origine de l’Ode à la joie.
8 octobre 1898. 6 pages et ½.
Il évoque sa traduction complète de toutes les mélodies pour
chant et piano de Schumann et de ses recherches sur la genèse de l’ode
de Schiller si célèbre en Allemagne. De même, il écrit sur les nombreuses
fantaisies de Liszt. « Liszt, artiste de pensée et d’intelligence a
choisi un autre terrain où nul n’avait pénétré avant lui ». Il déplore
qu’on ne joue pas la Symphonie dantesque, la Faust-Symphony, les
poèmes symphoniques et notamment Depuis le berceau jusqu’à la tombe et Christus.
14 février 1899. 2 pages ½.
Il lui envoie un exemplaire de sa traduction de l’Ode à
la joie de Schiller et en commente certains détails.
16 février 1899. 2 pages ½.
Il lui demande de préciser dans le cadre d’un concert de
l’orchestre Colonne où sa traduction de Beethoven sera chantée, qu’il
est l’auteur de la traduction complète des mélodies de Schumann qui vient de
paraître.
1er mars 1899. 7 pages in-8.
Longue lettre à propos d’une proposition à M. Colonne de
concevoir un programme entièrement dédié à Beethoven. Il donne ses propositions
détaillées.
17 février 1899. 3 pages in-8.
Il est bien sûr tout à fait d’accord pour que sa traduction (L'Ode
à la joie, 9e symphonie de Beethoven) soit imprimée à part et
distribuée ; il en donne les raisons : « pour la première
fois, le texte de Schiller est traduit et non adapté, que les paroles se
chantent sur la musique avec l’aisance d’une chanson populaire et que, dans mon
idée, le grand obstacle à la popularité de la 9e c’est le caractère
jusqu’ici quelconque des paroles françaises, très littéraires peut-être, mais
ne participant nullement à la même vie que la musique de Beethoven et que la
poésie de Schiller ».
Il cite des exemples à l’étranger.
Il souligne qu’il faudrait mentionner que les paroles
chantées par le baryton en récitatif (« O Freunde… ») ne sont pas de
Schiller mai de Beethoven lui-même.
29 mai 1905. 2 pages in-8. Traces d’humidité. Petite
déchirure sans perte de texte.
Il souhaite emprunter pour quelques heures « le
manuscrit précieux de la Neuvième » pour le photographier.
21 septembre 1905. 3 pages in-8. Traces d’humidité.
Petite déchirure sans perte de texte.
A propos de la photographie d’une page du manuscrit de la Symphonie
avec chœur pour un article à paraître dans le Ménestrel.
7 mai 1906. 4 pages in-8. Traces d’humidité. Petite
déchirure sans perte de texte.
A propos de deux découvertes faites par Sir Charles
Stanfdord sur la 9e symphonie de Beethoven, découvertes sur des
erreurs de note et de notation qu’il récuse. Il se pose des questions sur
l’origine de ce manuscrit à la Société philarmonique de Londres. « Le
manuscrit complet de la 9e, sauf vos 6 pages, est à Berlin ».
Envoi
SOIGNÉ