Félicien DAVID (1810-1876), compositeur.
Lettre autographe signée adressée à son frère. 5 janvier 1869. 3 p. in-8.
Très intéressante lettre sur ce frère, mal
connu, du musicien.
« Tu t’obstines à ne pas vouloir comprendre
ce que je t’ai dit cinquante fois, à savoir, que j’ai toutes les peines du monde
à vivre avec ma pension ; que je ne puis t’envoyer de l’argent que quand on
joue à Paris un de mes ouvrages ».
(...)
« Les derniers cent francs que je t’ai
envoyés, j’ai dû les prendre sur mon trimestre que je n’ai pas encore touché et
par conséquent les emprunter. Comment veux-tu Que je fasse ? Si je possédais quelque
chose je le vendrais pour te contenter. Je n’ai que mon pauvre mobilier qui date
de 1845 ».
(…)
« Tu m’accuses de t’avoir perdu. Qu’est-ce que
cela veut dire ? Est-ce moi qui t’ai engagé à gaspiller ton temps à ne rien
faire. La nature t’avait doué d’une rare organisation ; tu l’as étouffée. Tu
aurais pu produire des œuvres en quantité et te faire un nom dans le paysage ».
Il critique ensuite le fait qu’il soit
parti de Paris et qu’il n’ait pas su se donner les moyens de revenir : «
N’accuse donc personne de ta mauvaise fortune. C’est toi le seul coupable. Tu
subis maintenant les conséquences de ta paresse et de ton apathie. Je ne puis
rien pour toi de plus que j’ai fait pour la bonne raison que je n’ai rien ».
« Si tôt qu’on prendra un de mes ouvrages,
je m’empresserai de t’envoyer ta part des droits d’auteur ».
Il termine sa lettre en évoquant une de ses
dettes qu’il ne peut payer.
Charles David (1797-1869) débute des études
d’art puis s’engage dans l’armée et devient membre d’un régiment de musique en
tant que tromboniste. Après son l’armée, il s’installe à Paris comme peintre de
paysage, de portraits et de miniatures. Il participe au Salon de 1847. La
révolution de 1848 l’oblige à retourner en province près d’Avignon.
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