Frantz Jourdain (1847-1935) architecte, critique d'art et homme de lettres d'origine belge
Correspondance de 3 lettres autographes signées) adressées à l’architecte, poète et dessinateur Joachim Malézieux (1851-1906).
Ce dernier avait son cabinet d’architecture à Saint-Quentin, ville où il naquit. Avec son frère, associé, ils construisirent dans leur région mais également à Paris. En même temps que le dessin, Joachim Malézieux cultiva la poésie.
1) L’humour de Frantz Jourdain. 1 page in-12. 1897. À son en-tête d’architecte.
Il le remercie pour son « très spirituel envoi ». « comme je ne suis pas un égoïste, je n’aime pas manger seul un succulent rôti ».
Il ajoute en post-scriptum : « Les Latour et vos vers ! Savez-vous qu’on ne doit pas s’embêter à Saint-Quentin. »
2) Une vie de cheval...1 page in-12. 1897. À son en-tête d’architecte.
Il est désolé de l’avoir manqué « Mais avec cette ignoble existence de cheval de fiacre que je mène, je ne suis jamais chez moi et je turbine toute la journée ».
3) Partant pour Londres, il emmène avec lui les « aristophanesques élucubrations » de son confrère.
2 pages et ½ in-12. 1899. À son en-tête d’architecte. Petite déchirure et 2 trous au pli vertical sans perte de texte.
« Je reçois votre aimable lettre et vos deux œuvres théâtrales au moment de partir en Angleterre (je file demain à Londres potasser un brin la décoration anglaise) ». Il n’a pas eu encore le temps de lire les « aristophanesques élucubrations » de son correspondant, mais il « déguste la phrase : .... ce premier (...) n’a été tiré qu’à cent exemplaires, et vous savez, je trouve ça très drôle et très fin ! Dame, je les emporte là-bas, je les lirai en route, et je compte sur cette bienfaisante lecture pour couper la chique au mal de mer ».
Il ajoute 3 post-scriptum, dont : « J’ai été deux fois (...) devant les (...) et j’en suis resté baba. On ne m’en avait jamais parlé de ce (...) aux Beaux-Arts. Il évoque « l’illustre Cabanel et le non moins illustre Bouguereau ». « Si vous avez l’idée lumineuse d’entrer à la S. C. eh bien ça changerait vraiment des solennités imbéciles qui nous rasent avec une maestria vraiment (...) (La « S. C ». étant la Société centrale des architectes français).
Envoi SOIGNÉ