Henri LEHMANN (Kiel, 1814 – Paris, 1882),
peintre.
3 lettres autographes signées. 1 p. ½ in-12, slnd ; 1
p. in-12, 1868 ; 1p. ½ in-12 slnd.
1) La première lettre est adressée à un certain « Courtier ».
Il vient de télégraphier son consentement. « Je
préfère les carottes aux ours. Tous les goûts sont dans la nature. La
collerette verte vous êtes acquise, puissiez-vous en mériter d’autres. Le
nombre des ours n’est point épuisé ».
Le peintre fait ensuite référence à plusieurs de ses œuvres
:
« A Londres chez Gambon, il y a
le Repos »
« Le musée de Bordeaux devrait se donner la très
bonne ébauche profil du père Ventura »
« A Paris au palais de l’Industrie il y
a Sarah » « et l’avenir est plein de
menaces «
Il invite ensuite son correspondant à choisir une œuvre dans
son atelier.
Évoquant Le Repos, l’artiste fait référence à
une de ses toiles qui figura à l’Exposition internationale de Londres en 1 872.
Quant à Gambon, il est possible que ce soit le peintre Armand Gambon qui fut
élève d’Ingres comme Henri Lehmann.
Lehmann a présenté une toile du père Ventura en
1862.
Concernant Sarah : Lehmann réalisa une
série de tableaux sur le cycle de Tobie : Le départ de Tobie, Le
Jeune Tobie obtient de Ragouël la main de sa fille Sarah (œuvre qui a
figuré au catalogue de la vente du 1 er décembre 2006 chez Tessier &
Sarrou, lot n°25, adjugée 56.000 euros), L'Éducation de Tobie et L'Arrivée
de Sarah chez les parents du jeune Tobie, des œuvres apparemment non
localisées. L’Arrivée de Sarah sera exposée au Salon de 1866.
Cette œuvre est connue uniquement grâce à la gravure de Louis-Adolphe Salmon.
2) Les deux autres lettres sont adressées au critique d’art,
collectionneur et dessinateur Philippe Burty (1830-1890).
La première lettre évoque une vente de M. Petit, le
galeriste.
« Il y a de Monsieur Ingres l’esquisse
peinte du St-Simphorien, Une étude peinte pour l’apothéose de Napoléon I à
l’Hôtel de Ville et les deux croquis que vous avez vus :
de Prudhon une étude peinte, de Delaroche une aquarelle,
composition importante scène de la prise de la Bastille et une esquisse à
l’huile, une Charité, je crois, Johannos, Hein (Einar Hein) sont
bien représentés et l’ensemble présente une collection des plus estimables de
la fin de la Restauration et de 1830. C’est l’intérêt que je porte à
l’ami oblige de se défaire de ses tableaux qui me fait vous demander cette
complaisance ».
Dans la seconde lettre (1868), il regrette de ne pas l’avoir
vu au palais de Justice le jour du rendez-vous et lui communique une autre date
possible pour venir voir ses compositions et recueillir son avis.
D’origine allemande, Henri Lehmann, élève d’Ingres, exécuta
plusieurs décors à Paris dont le plafond de la galerie des Fêtes à l’Hôtel de
Ville, 1852 (détruit en 1871) ; l’hémicycle de la salle du Trône au palais du
Luxembourg, 1 854-1 856 ; le décor d’une des deux salles d’audience du nouveau
palais de justice de Paris construit par l’architecte Joseph Louis Duc.
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