[MUSIQUE –
ROSSINI] François Victor Julien Joachim de
BILIOTTI (1780).
Né à Sarrians
(Vaucluse), auditeur au Conseil d'État en 1811, attaché à l’intendance de la
Grande Armée à Moscou et pendant toute la retraite de 181 2, intendant de la
ville de Liegnitz en Silésie en 1813.
Lorsqu’il
séjourne à Paris, cet amateur de musique achète des partitions, évoque Rossini.
2 lettres
autographes adressées à son beau-frère Louis PICHOT DE
LESPINASSE à Bourg-Saint-Andéol (Ardèche). Chacune 3 p. petit in-4 avec
adresse. L’une datée de 1827.
« En choisissant
votre musique, je me suis attardé aux notes multipliées, aux noires et par l’accumulation
des signes, j’ai
calculé (...?) le tapage et le brouhaha mélodique. S’il y a quelque pièce que
vous ne puissiez pas exécuter
vous pourriez me la renvoyer, je la ferai changer surtout en prenant quelques morceaux de Moyse [Moïse et Pharaon, opéra de
Gioachino Rossini, créé le 26 mars 1 827 à l'Opéra de Paris] car il n’y a plus que cela de
divin, de magnifique et d’incomparable. A propos de Moyse voici (...) ».
Il mentionne
ensuite une autre pièce musicale : « On dit beaucoup de bien de cet oratorio. Je n’ai
pas encore pu en juger moi-même faute de place mais il y a dit-on des duos superbes.
Il y a aussi une musique qui fait beaucoup d’effet. Quand une fois ces deux
pièces me seront mieux connues je pourrais vous envoyer quelques morceaux ».
1827 : « Vous devez avoir reçu, mon cher Firmin,
un gros paquet de musique dont je n’aurois pas donné six sols et qui
j’espère vous fera plaisir (…) Je n’ai pas encore vu jouer la pièce, mais on dit que M. Rossini a fait surtout
dans le coeur des grecs un tapage affreux. [Il évoque ici Le Siège de Corinthe, 1826] Je souhaite que
vous trouvies le tout bien choisi et à votre goût. Au fait si vous n’êtes pas
content, souvenés vous que vous vous êtes addressé à des Barbares ».
« Il faut vous
dire que dans vingt magasins de musique que nous avons parcourus aucun n’a
voulu nous donner à plus de 33% de rabais et que l’autre jour promenant au
palais royal vous entrons avec chez un marchand de papier musique et nous lui demandons
s’il fait la remise de 50 oui Monsieur et voilà votre musique achetée ! »
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